À Marseille, fou de volant, Daniel Morales quitte son travail de livreur de pizza pour devenir chauffeur de taxi. Au volant de sa Peugeot 406 blanche qu’il a lui-même modifiée, il attend des clients comme Camille, une gentille femme d’une soixantaine d’années qu’il conduit avec douceur, mais lorsque l’un de ses clients lui demande d’arriver à Marignane en moins de vingt-cinq minutes, il équipe son taxi et conduit comme un pilote de Grand Prix.
Un beau jour, il embarque le fils de Camille, Émilien, policier peu sûr de lui et ayant déjà tenté de passer huit fois son permis de conduire. Pour éviter que les gens du quartier lui demandent de faire sauter leurs contraventions, sa mère le fait passer pour un ingénieur d’IBM. Au cours du trajet, Daniel critique violemment les policiers qu’il déteste et Émilien les défend ardemment. Après une démonstration de ses talents de pilote dans les rues de Marseille, Daniel se retrouve au commissariat, Émilien révélant son véritable métier. Le jeune policier propose alors à Daniel de l’aider à arrêter un gang de braqueurs de banques allemands sévissant depuis peu à Marseille, en échange de quoi il passera l’éponge sur ses excès de vitesse.
1998, la France remporte la coupe du monde, mais juste avant ça, Marseille remporte l’adhésion du public avec Taxi, le film qui lancera la Besson Production Touch. Car oui, Luc écrit, mais abandonne la réalisation.
Il revient donc à Gérard Pirès de prendre les commandes de cette comédie d’action, à base de voiture et d’accent du sud. Si Samy Naceri est le personnage principal, le premier rôle revient à la ville de Marseille, quand bien même une partie du tournage a eu lieu au Havre et en région parisienne. On nous montre la ville sous toutes ses coutures à hauteur de pneu, de radar et de tronçons d’autoroute.
Et il faut reconnaitre que si Taxi brille, au delà des jantes alu, c’est principalement grâce à ses séquences de course poursuite, bien rythmées, et magistralement orchestrées par l’équipe de Rémy Julienne.
Entre deux prises de volant, la réalisation se calme un peu et retombe dans le standard français, avec son petit look téléfilm, ses cadres sérés et ses plans plan-plan.
Heureusement, ce relatif calme est compensé par le duo de héros qui crève l’écran. Leur alchimie fonctionne parfaitement bien, et d’ailleurs c’est l’ensemble du casting joue plutôt bien, servi par une écriture fluide et des personnages bien définis. Bernard Farcy quant à lui survole le film, avec son jeu pied au plancher. Et comme Jacquouille dans les Visiteurs, son personnage n’est pas horripilant dans ce premier film, ce qui ne sera plus le cas dans les suites malheureusement.
Plus de 20 ans après sa sortie, Taxi se laisse toujours regarder avec plaisir. On y retrouve certes tous les ingrédients qui vont poser les bases des productions Besson, mais pas encore au point de frôler l’indigestion.
Mention spéciale pour les courses poursuites, qui sont vraiment le point fort du film. Que ce soit au niveau du rythme, du montage, de la chorégraphie, tout fonctionne. C’est d’autant plus un tour de force que nous sommes dans une comédie, et que généralement, la production ne se donne pas autant de mal.
Même la technique, qui consiste a avoir des véhicules qui roulent plus lentement, filmés à 20 images par secondes pour ensuite être accéléré en post production, fonctionne encore très bien, là où aujourd’hui tout serait fait en image de synthèse. Et mine de rien, ça ajoute au ressenti final.
ce film est pour celleux qui aiment le faste et le furieux.
un site de Jean-marie foiré
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