Premier film de la “Bande à Fifi”, groupe de potes comédiens découvert dans le Grand Journal de Michel Denisot. Comme les Robins des Bois avant eux, ils ont décidé de se lancer dans le cinéma, avec un peu plus de succès que leurs illustres prédécesseurs.

Comédie typique de Prime Time, le film se démarque de ses nombreux concurrents par une idée simple: reprendre les codes des films dits de “found footage”, comme le Projet Blair Witch. Ce type de narration, ou le spectateur découvre ce qui est arrivé aux personnages en regardant une vidéo, est très souvent utilisé dans les films d’horreurs, le susmentionné Blair Witch ayant lancé la mode.

Ici cette narration est utilisée à très bonne escient, et l’on découvre la soirée de Babysitting qui part en vrille en même temps que les policiers et les parents du gamin, ce qui procure un double niveau de lecture, propice à de nombreuses blagues et commentaires avisés.

Le scénario du film fonctionne bien, et l’on ressent énormément la joie et la complicité parmi la bande, ce qui donne tout de suite un ton enjoué au film, et attire la sympathie.

Il y a de nombreux clins d’œil aux jeux-vidéo et au cinéma, mais ils ne sont pas trop appuyés pour ne pas perdre la ménagère de moins de cinquante ans. Car c’est là que le bas blesse pour moi. Le film reste dans une certaine zone de confort humoristique, et on se prend parfois à se dire qu’il aurait pu aller plus loin, si le formatage TV et les bons sentiments n’étaient pas si soutenus.

Reste au final un film très agréable à regarder malgré une photographie un peu fade, une réalisation quelconque, mais fourni de petits morceaux de franche rigolade.