Dès la seconde minute, on est fixé: un dialogue d’exposition insipide. Le reste du film est du même registre vindiou. Non pas que le film soit une catastrophe, mais l’impression de voir un produit prémâché est présent tout du long. Probablement parce que ce film, sur le racisme subi par une famille noire débarquant en Picardie, est principalement écrit et réalisé par un homme blanc de Neuilly-sur-Scène. Certes Kamini est aussi crédité à l’écriture, mais si son rôle est le même que la place qu’il a dans le film (c’est à dire limité à une voix-off), on comprend mieux pourquoi tout à l’air de tomber à plat, sauf le personnage de Jonathan Lambert. On ne m’ôtera pas l’idée qu’il y a la une sacrée erreur de jugement. Car ce qui à fait le succès du clip vidéo de Kamini, c’est bien son écriture. S’en priver sans raison est bien dommage. Au final on se retrouve avec une pâle copie de Bienvenue chez les Ch’tis, avec des personnages fades, des dialogues d’une indigence, et parfois, parfois, une petite blague qui fait sourire. Parfois. Vindiou.