Le French Rigolance Cinematic Universe
présente

Je suis venu, j'ai vu, j'ai survécu !

Opération Portugal

Couroucoucou roucoucou moustache
Un flim de type , .

C'est quoi ? C'est bien ?

Le seul film au titre évident dans lequel on explique quand même le titre du film.
Synopsis officiel de la Wikipedia

Hakim, 35 ans, policier maladroit et gaffeur d’origine marocaine qui vit chez son envahissante mère, est contraint par Interpol d’infiltrer la communauté portugaise pour enquêter sur un trafic de drogue. Il doit apprendre très rapidement à se comporter comme un Portugais, à en adopter l’accent et à en connaître la culture. Sosie de Joachim — un cousin de Julia, patronne d’une entreprise du bâtiment —, il est chargé de se substituer au vrai Joachim, arrêté par la police à son arrivée en France, pour prendre en main un chantier et découvrir où la famille portugaise cache la drogue.

Critique personnelle pas repompée

J’avoue, je ne connaissais pas D’jal, encore moins ses sketchs. Mais bon, les deux sketchs où il imite l’accent portugais ont cumulés presque 10 millions de vues sur Youtube. Alors après avoir joué un faux portugais dans Beur sur la ville, puis un portugais préhistorique dans Pourquoi j’ai pas mangé mon père, une seule conclusion s’imposait: faire un film entier sur ce personnage.

Postulat de Poulice

Le film commence donc avec notre personnage, policier, aimé de tous. Ce qui est intéressant déjà, c’est à quel point cette séquence d’introduction, jusqu’au signalement du braquage, ne sert scénaristiquement à rien. Car a aucun moment la gentillesse de notre personnage ne sera remise en question, donc, aucun intérêt de passer plus d’une bonne minute a insister sur ce point. A si, ça permet de nous donner cette information importante: le héros est policier. Voilà comment on gagne quelques minutes de film quand on sait que l’écriture est trop juste pour assurer les 1h30 syndicales de la comédie française. D’ailleurs ce n’est même pas le moment le plus mal écrit du film, mais il reste symptomatique de ce qui nous attend: du rien.

Pasteis de Nada

Le scénario tient sur un coin de table. Notre policier ressemble comme deux goutes d’eau à un supposé trafiquant portugais, il est donc obligé d’apprendre l’accent portugais et de partir en infiltration sur un chantier. Voilà.

Évidemment il va tomber amoureux de la fille de la famille, va devenir plus portugais qu’un portugais, sans comprendre la langue évidemment, puis lors d’un twist précipité sans raison (non, vous l’aurez vu venir à 3 kilomètres) va révéler sa véritable identité. Suivi d’un dernier rebondissement et du salvateur dénouement. Vite fait, pas bien fait.

Dans ce film, tout est sujet à combler le vide. Besoin de prolonger une soirée foot portugaise ? Hop, on ajoute un accouchement Mappa. Besoin de faire des transitions entre deux séquences, pouf, un running gag sur Interpol dans un camion. La séquence de la messe est trop courte, bim, on ajoute un échantillon du stand-up, histoire de caser quelques clichés de plus pour notre plus grand plaisir.

Michel Leeb du Bled

Car il faut se rendre à l’évidence, le seul attrait du film est l’accent portugais de D’jal. Le problème avec les accents, c’est qu’autant c’est drôle sur 2-3 minutes, autant une fois étiré sur 1h30 ça use. Cela n’a jamais été une bonne idée, et ça ne le sera jamais. Éric et Ramzy l’on bien compris. Quand Éric fait l’accent chinois, ça reste anecdotique. On aurait aimé que D’jal s’inspire des meilleurs, au lieu de prendre exemple sur Michel Leeb.

D’ailleurs, pro-tip: la bande annonce se suffit à elle même si vous souhaitez juste écouter ledit accent. Ce serait dommage de lâcher quelques billets par pure curiosité comme votre serviteur l’a fait.

Zizi flop

Qu’en est-il de l’humour me direz-vous ? Et bien il est excellent, si vous aimez les blagues de zizis. Pour les autres, pas grand chose à se mettre sous la dent. Les dialogues sont plats, les gags de situations se limitent à la raie des ouvriers. Il y a bien le fait de gouter le ciment (à la manière des policiers goutant la coke) qui peut prêter à sourire. Même la mère du héro peine à nous faire rire quand elle tombe amoureuse de son fils infiltré.

Enfin, j’espère que vous êtes prêt pour un florilège de clichés éculés sur les portugais, les chantiers, les flics, et tutti quanti.

Vous aurez remarqué que j’ai eu le bon goût de ne pas parler de la photographie, ni de la réalisation, qui restent dans le plus pur style je m’en foutiste téléfilm traditionnel de la comédie française. Point bonus pour les plans ton sur ton, qui contrastent (vous l’avez ?) avec la lourdeur du film.

Mention Spéciale

Le monsieur est collé à la porte par son zizi gelé

Je vais vous avouer un truc: je ne sais pas à quel point il y a une culture de la blague de bite dans l’univers humoristique portugais. Du coup je vais peut-être dire une connerie, ou passer à côté d’une vanne intergénérationnelle qui fait rire les oiseaux ou chanter les abeilles.

D’jal met un point d’honneur à faire des blagues avec sa bite. Pourquoi ? Je ne sais pas (si ce n’est la possibilité d’une méconnaissance de ma part sus mentionnée). Mais ce n’est ni drôle, ni même intéressant. Le running gag n’apporte rien, ne met jamais en danger le héros, même quand il pisse dans le béton.

Vous voilà donc prévenus.

Ne jamais renier ses origines. Ici la petite séquence Stand-Up ajoute facilement 3-4 minutes de rien au vide du film.

Meilleure réplique

On dirait moi en Gipsy Kings

Au final

ce film est pour celleux qui sont nostalgiques de Michel Leeb.

Faut-il regarder ce film ?
NON
La ba est-elle plus helicouptère que le film?
NON

infos complémentaires

Réalisateur.ice(s)
Scénariste(s)
Placement Produits / sponsoring
Date de sortie
23/06/2021
Box-office
452.143 entrées
Optimisation fiscale

IEls en parlent mieux que moi

regarder plus pour rigoler plus