Un soir de Noël, à la permanence téléphonique parisienne de l’association « SOS Détresse Amitié », des bénévoles sont perturbés par l’arrivée de personnages marginaux et farfelus, qui provoquent des catastrophes en chaîne.
Y-a-t-il encore quelque chose à dire sur Le Père Noël est une ordure, troisième film de la troupe du Splandid, et premier qui ne soit pas estampillé Les Bronzés ?
À vrai dire, je ne crois pas. Et encore moins quand comme moi, on est pas vraiment fan de l’humour de la troupe du Splandid. Pour tout vous dire, j’ai réussi l’exploit d’éviter le film pendant 40 ans. J’ai toujours trouvé une excuse pour éviter les multiples rediffusions. Mais il fallait bien sauter le pas.
Et il faut reconnaître que Jean-Marie Poiré s’est plié en quatre pour sortir la comédie de son carcant théâtral pour lui donner une véritable légitimité cinématographique. Rien que dans les scènes dans la cage d’escalier, on dénombre pas moins de six axes différents pour nous montrer le personnage de Josiane Balasko coincée dans l’ascenseur. Et ce ne sont pas des effets de manchettes, ils servent tous la narration.
Il en va de même pour les scènes d’extérieur de nuit, avec toujours une enseigne allumée qui va se refléter dans une flaque ou une carroserie pour habiller le champs. Diable, on nous propose même quelques plans larges.
Si la réalisation est au poil, quand est-il de l’écriture ? Comme avoué plus haut, je reste assez hermétique à l’univers de la troupe, mais il faut avouer que l’intrigue fonctionne globalement bien et les situations comiques s’enchaînent à un rythme effreiné. Les dialogues fonctionnent hyper bien, théâtre oblige. Néanmois on ne peut pas s’empêcher d’y trouver un goût de déjà vu, tant les ressorts sont les même que dans Les Bronzés.
Le dernier tiers du film est un peu à la peine, la faute à un un twist qui fait chavirer le film dans une dimension pas maitrisée, et qui précipite sa fin un peu baclée, culminant au zoo de Vincennes.
Mais ce film c’est surtout l’occasion de voir Christian Clavier dans un rôle, ni de connard, ni de droite, et de nos jours c’est quand même rare !
Mention spéciale à la réalisation donc, qui arrive à nous faire oublié qu’il s’agit d’une pièce de théâtre adaptée au cinéma. Rien de transcandant dans le fond, mais c’est le signe d’un véritable travail d’adaptation.
N’empêche, ça fait quand même mal de se dire que 40 ans plus tard, la grande majorité des comédies qui sortent au ciné ne font même pas le dizième de l’effort de mise en scène fait ici.
ce film est pour celleux qui aiment la magie de Noël.
un site de Jean-marie foiré
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