Mais qui a tué Pamela Rose ?

Y-a-t-il un flic pour sauver Banksville

Un flim de type Absurde, Adaptation, Policier.

C'est quoi ? C'est bien ?

Synopsis officiel de la Wikipedia

Une strip-teaseuse nommée Pamela Rose est retrouvée assassinée dans une chambre d’hôtel de Bornsville. Deux agents du FBI, Richard Bullit et Douglas Riper, sont chargés de mener l’enquête. Ils se heurtent au shérif Doug Marley, décidé à ne pas coopérer avec eux.

Différents indices sur la scène du crime mènent à Thomas Filbee, un ami handicapé mental de la victime. Mais la meilleure amie de Pamela, Ginger Norwell, ne croit pas à sa culpabilité, et les met sur la piste de l’Iguane. Les enquêteurs apprennent également que Pamela se faisait rémunérer pour participer à des soirées, mais qu’elle avait fini par se sentir menacée.

Critique personnelle pas repompée

Publiée le 4 octobre 2021

Paméla Rose est à la base une série de sketchs joués par Kad Merad et Olivier Baroux sur la chaîne Comédie! lors de l’émission La Grosse Émission. Comme beaucoup de leurs camarades, Kad et Olivier ont décidé de franchir le pas en portant sur le grand écran leurs deux personnages fétiches: Les agents (un peu incompétents) Riper et Bullit du FBI.

Dans la série de sketch, l’objectif des agents était de retrouver le meurtrier de Paméla Rose. Un format assez simple à porter sur le grand écran au final, car contrairement à beaucoup d’autres tentatives du même acabit (Coco de Gad Elmaleh par exemple), le sketch disposait d’un enjeu dramatique fort. On se retrouve donc devant un pastiche de film d’enquête américain, un canevas qui va permettre aux deux humoristes de faire vivre leur univers et leurs personnages.

Le premier tour de force du film est de nous proposer de bout en bout, une imagerie purement américaine, de la déco à la photo (voir mention spéciale) alors que le film est intégralement tourné en France. Et c’est dans ces décors que Kad & O vont s’amuser à cacher des blagues de seconds plans, un peu partout, entre deux drapeaux américains.

La réalisation n’est pas en reste, et reprend tous les codes du film américain, en les détournant au besoin, comme les plans de survols absurdes de la Fuego. On sent que l’équipe technique s’est faite plaisir.

La bande originale du film, sérieuse et premier degré ancre encore plus le film dans cet univers américain, en total décalage avec le reste du film.

Le reste du film, parlons-en. Tous les noms sont des références à de la nourriture (l’équipe des Chicken Wings contre les Buffalo Steak) ou de la pop-culture américaine (je vois que vous êtes recommandé par Stevie Wonder). Idem pour les lieux. Il y a beaucoup de dialogues absurdes, et tous les seconds rôles sont très bien écrit, et interprété. Que ce soit Gérard Darmon, Jean-Paul Rouve (avec une moustache parfaite) ou Manuel Le Lièvre, ils sont tous parfait.

C’est bien beau tout ça, mais ça donne quoi au final ? Bah ça donne un film assez sympa, mais pas fou non plus. Le film manque un peu de panache, et se repose un peu trop sur les jeux de mots, omniprésents mais pas toujours hyper drôle. Néanmoins, le film est une très bonne adaptation et on passe un bon moment grâce à la réal de haut vol, et à l’incroyable générosité de l’univers, du genre que l’on aimerait voir plus souvent dans les comédies.

Mention Spéciale

Mention spéciale pour l’ambiance cent pour cent USA, dans un film tourné en Ile-de-France. Que ce soit le choix des véhicules, des focales, des accessoires, on est dans un film américain des années 90. Et ce n’est pas que ça, c’est tout un tas de détails qui font que ça fonctionne, même quand on reconnaît le décor français. C’est la prouesse du film, et une preuve que quand on souhaite porter un univers à l’écran, on peut le faire, en France, en comédie.